Niveau 1 : théorie

1. La pression

Vous avez sûrement déjà ressenti les effets de la pression : en avion ou en apnée et en plongée sous-marine. Alors qu’est-ce qu’une pression?

Une pression est une force sur une surface de contact ! En plongée sous-marine, nous utilisons l’unité de mesure : le bar.

2. Volume & Pression

La loi de Boyle/Mariotte énonce que la pression d’un gaz est inversement proportionnelle à son volume, à une température constante. Prenons l'exemple d'un ballon de baudruche de 12 litres gonflé et fermé. Si nous l’immergeons à 20 mètres de profondeur, que se passe-t-il ? Le ballon va rétrécir car la pression ambiante est plus élevée à cette profondeur qu’à la surface.

3. La flottabilité

La flottabilité est un aspect essentiel de la plongée sous-marine.

  1. La flottabilité positive : le plongeur flotte à la surface de l’eau

  2. La flottabilité négative : le plongeur coule vers le fond.

  3. La flottabilité neutre : le plongeur peut maintenir sa position à n’importe quelle profondeur sans flotter ni couler => c’est notre objectif en plongée.

Le poids corporel, le volume d’air dans la combinaison de plongée, le matériel de plongée et la profondeur influencent la flottabilité.

Il existe plusieurs techniques pour améliorer la flottabilité en plongée, notamment :

  1. La maîtrise de la respiration : quand j’inspire à grand volume, je commence à être attiré vers la surface. Quand j’expire tout, je commence à être attiré vers le fond. En contrôlant ma ventilation (respiration lente et volume normal) je peux rester stable (en flottabilité neutre)

  2. L’utilisation du gilet stabilisateur : Quand dois-je gonfler mon gilet ? En fin d’inspiration, si je ne monte pas, je gonfle un peu. Quand dois-je dégonfler mon gilet ? En fin d’expiration, si je ne descends pas, je dégonfle un peu.

  3. L’utilisation de poids de plongée : les poids de plongée aident à ajuster la flottabilité du plongeur. Les plongeurs peuvent ajouter ou retirer des poids pour atteindre une flottabilité neutre.

  4. L’entraînement : la pratique régulière de la plongée et l’entraînement peuvent aider à améliorer la flottabilité en développant la coordination et la maîtrise de la respiration.

5. La Saturation en Azote

Lorsque l’on plonge sous l’eau, notre corps est soumis à une pression plus importante qu’en surface. Cette pression peut avoir des conséquences sur notre organisme, en particulier sur la saturation en azote. Dans cet article, nous allons explorer ce phénomène et ses effets sur les plongeurs.

En plongée, la pression du gaz respiré est égale à la pression ambiante : quand je suis à -10m, la pression absolue est de 2bar, je respire un gaz à 2bar de pression.

4. Les Barotraumatismes

Un Barotraumatisme est un “traumatisme” lié à une variation de pression (bar). Cette variation de pression va agir sur les poches d’air présentes dans notre corps à différents endroits :

6. Les Accidents de Désaturation (ADD)

Un ADD se produit lorsque les gaz dissous dans le corps d’un plongeur sont libérés rapidement en raison de la décompression rapide. Cela peut se produire lorsqu’un plongeur remonte à la surface trop rapidement.

À la remontée, l’Azote va former des microbulles qui vont être éliminées par le filtre pulmonaire. Si la remontée est rapide ou si les paliers sont mal effectués, la bulle peut devenir trop grosse, favorisant un ADD.

Les principales causes d’accident de décompression sont les suivantes :

  1. Plongées profondes : les plongées profondes augmentent le risque d’accumulation d’azote dissous dans les tissus corporels.

  2. Durée de la plongée : la durée de la plongée affecte la quantité d’azote dissous accumulée dans les tissus corporels.

  3. Vitesse de remontée : une remontée rapide à la surface peut entraîner la formation de bulles d’azote dissous dans les tissus corporels.

  4. Fatigue : la fatigue peut affecter notre capacité à contrôler sa respiration et d’observer les limites de décompression recommandées.

  5. Santé : certains problèmes de santé tels que les troubles circulatoires, les troubles pulmonaires et les troubles neurologiques peuvent augmenter le risque d’accident de décompression.

En résumé, les accidents de décompression peuvent être causés par un certain nombre de facteurs tels que la profondeur de la plongée, la durée de la plongée, la vitesse de remontée, la fatigue et la santé. Il est important de les prendre en compte pour minimiser le risque d’accident de décompression.

7. Les Paliers en plongée

Un palier de sécurité (différent du palier de décompression obligatoire) est effectué à une profondeur moins profonde que la profondeur de plongée maximale soit entre 3 et 5m de profondeur et dure généralement 3 minutes.

Lorsque que vous serez amenés à plonger plus profond et plus longtemps, vous devrez peut être faire des paliers de décompression pour éviter le risque d’ADD.

8. Assurance et plongée

La plongée sous-marine est un “sport extrême” pour plusieurs assurances. La pratique de ces sports n’est souvent pas inclus dans vos différentes assurances telles que : les assurances habitation, les assurances voyage ou encore les assurance de carte bleue. L’assurance individuelle accident permet de couvrir vos frais d’accidents causé par “la faute à pas de chance” comme les accidents de désaturation ou les barotraumatismes.

Et notre consommation d’air en plongée ? Elle augmente de façon proportionnelle à la pression absolue :

20L/min en surface -> 40L/min à 10m -> 60L/min à 20m ->140L/min à 60m

À 20 mètres de profondeur, j’ai donc 3 fois plus d’atomes d’O² et 3 fois plus d’atomes de N² (Azote) dans mes poumons. Ce surplus va donc venir se dissoudre dans mon organisme.

Avant la plongée, la pression d’azote présente dans notre corps est égale à la pression d’azote respirée.

Au début de la plongée, notre corps va se charger en Azote.

Après la plongée, la pression d’azote présent dans notre corps est supérieure à la pression d’azote respirée.

Notre corps va donc se décharger en Azote. Si ce dernier se décharge trop rapidement, le surplus d’azote se transformera en petites bulles d’air, responsables d’accidents de désaturation plus ou moins grave selon l’emplacement de celles-ci.

Il est donc important de respecter : la vitesse de remontée + paliers, pas de sport (12h), Pas d’avion (24h), pas d’apnée après la plongée. Avant la plongée vous pouvez sans problème !

En surface, la pression à l’intérieur de notre oreille et la pression à l’extérieur de notre oreille sont à l’équilibre. Il n’y a donc aucun problème, gène ou douleur.

Durant la descente, la pression à l’extérieur de notre oreille va augmenter, notre tympan va se creuser vers l’intérieur et nous allons ressentir une gêne. Il va donc falloir équilibrer :

  • Valsalva (uniquement à la descente) – pincer le nez et se « souffler par le nez »,

  • Frenzel : pousser la langue au palais

  • Avaler sa salive

  • Bouger sa mâchoire

  • Bâiller la bouche fermée

Durant la remontée, la pression à l’extérieur de notre oreille va diminuer, notre tympan va se creuser vers l’extérieur, l’équilibrage se fait tout seul; Attention pas de Vasalva à la remontée !

Prévention :

À la descente : Dès que vous ressentez une douleur, remonter de quelques centimètres, bougez la mâchoire et déglutissez, si la douleur persiste, arrêtez la plongée.

À la remontée : Si douleur, redescendez un tout petit peu, bougez la mâchoire et déglutissez.

METTRE TOUTES LES CHANCES DE SON CÔTÉ POUR NE PAS AVOIR MAL AUX OREILLES

  • Ne plongez pas malade, ne serrez pas trop fort votre détendeur avec vos dents. Mais surtout le secret des oreilles : prenez votre temps et ne forcez jamais !

3/ Les dents

De l’air peut s’infiltrer sous un plombage mal posé ou dans une dent cariée. Lors de la remontée, l’air se dilate et une surpression se crée dans la cavité dentaire. Elle peut provoquer une fissure ou fracture de la dent. Pensez à consulter un dentiste régulièrement et lui dire qu’on est plongeur.

4/ Les sinus

Les sinus sont des cavités directement connectées à notre fosse nasale, elles sont soumises aux variations de pression.

Lorsque l’on plonge congestionné, les sinus ne communiquent plus avec la fosse nasale. Et cela peut compliquer fortement l’équilibrage des pressions. Ne plongez pas lorsque vous êtes fatigué ou congestionné.

5/ Estomac & Intestin

De l’air dans l’estomac ou une fermentation alimentaire qui va se dilater à la remontée. Pensez à ne pas boire de boissons gazeuses, pas de cassoulet avant de plonger, ne pas garder les gaz dérangeants !

6/ Le plaquage de masque

Au cours de la descente, la pression augmente et un effet de succion se créer sur le visage du plongeur. Pensez à souffler de temps en temps par le nez, à la descente.

1/ Les poumons

Le barotraumatisme des poumons (aussi appelé surpression pulmonaire) est l’accident le plus grave en plongée !

Principe et prévention : l’air contenu dans les poumons va se dilater, si notre glotte est fermée, l’air ne pourra pas s’en échapper, créant des fuites (surpression) comme un ballon de baudruche. Pour l’éviter c’est très facile : Ne jamais bloquer sa respiration, respecter les vitesses de remontée, ne pas donner d’air à un apnéiste

2/ Les oreilles

En plongée sous-marine, nous subissons la pression de l’eau. Cette dernière va avoir un effet mécanique sur les volumes présents dans notre corps. Cet article vous permettra de mieux comprendre ce mécanisme et son impact sur les oreilles.

Cette sensation de gêne est due à une différence de pression entre l’oreille moyenne et la pression environnante. Notre tympan (membrane extrêmement souple) va se déformer légèrement dans un sens ou dans l’autre.

Il existe plusieurs mesures de prévention à prendre avant de plonger pour réduire les risques :

  1. Hydratation

  2. Éviter l’alcool et les médicaments

  3. Avoir une bonne condition physique, ne plongez pas si vous êtes fatigués

  4. Vérification de l’équipement

Voici les mesures de prévention pour les accidents de décompression pendant la plongée :

  1. Respiration calme et contrôlée

  2. Respecter les paliers de décompression

  3. Vitesse de remontée lente

  4. Minimiser les efforts physiques

Voici les mesures de prévention pour les accidents de décompression après la plongée :

  1. Hydratation / Pas d’effort (sport / apnée / avion)

  2. Signaler les symptômes : si vous présentez des symptômes d’accident de décompression, signalez-les immédiatement et consultez un médecin dès que possible.

Les principaux symptômes de l’accident de décompression comprennent :

  1. Douleur articulaire et musculaire : douleur aiguë dans les articulations et les muscles, souvent ressentie dans les jambes, les bras, les épaules et le dos.

  2. Démangeaisons : une démangeaison soudaine et intense sur la peau.

  3. Éruptions cutanées : des éruptions cutanées soudaines peuvent apparaître sur la peau.

  4. Trouble de la vision et de la coordination : des troubles de la vision, de la coordination et de l’équilibre peuvent survenir.

  5. Maux de tête : des maux de tête soudains et intenses.

  6. Vertiges et confusion : des vertiges, une confusion et une perte de conscience peuvent survenir.

  7. Nausées et vomissements : des nausées suivies de vomissements peuvent survenir.

  8. Paralysie : dans les cas graves, une paralysie peut se développer.

Il est important de noter que les symptômes peuvent ne pas apparaître immédiatement après la plongée, mais peuvent se manifester plusieurs heures plus tard.